Le pasteur Blumhardt était de ces hommes pour lesquels la Bible ne se discutait pas.
Son but était de proclamer la Parole de D.ieu et de la vivre.
Préoccupé par le problème d'une de ces paroissiennes, possédée, le Saint-Esprit le conduisit à
relever le défi ; baissser les bras et croire à la puissance libératrice de Jésus-Christ.
Il choisit la seconde solution et vit le doigt de D.ieu intervenir, conduisant les croyants
vers la guérison et la délivrance.
Dés l'automne 1829, tôt aprés son examen final, Blumhardt est happé par la vie pratique et
désigné comme suffragant d'un de ces anciens maîtres de séminaire, pasteur à Durrmenzmuhlacker.
Dans cette paroisse très populeuse du Wurtemberg il aborde sa tâche plein d'enthousiasme.
Un ami d'études, légèrement plus jeune que lui, habite la contrée. C'est pour eux l'occasion
de se voir chaque quinzaine, le lundi aprés-midi.
Par un beau jour de novembre les voici qui sortent de la cure. Suivons-les, afin de
jouir - en indiscrets - de leur conversation.
A peine ont-ils fait quelques pas Jen-Christophe sarrête :
- Pardonne-moi, mon cher, mais il faut absolument que j'entre dans cette maison. Il y a là une
pauvre malade, âgée, qui compte sur une brève visite... Attends-moi, je te prie, c'est l'affaire d'un instant....
Un quart d'heure s'écoule, une demi-heure, et le suffragant ne réapparaît pas ! Enfin le voilà,
confus, gêné mais rayonnant :
- C'est gentil à toi d'avoir patienté si longtemps, si tu savais.... mes gens ont tant de misères,
je dois les écouter...
On se remet en route, mais à tout bout de champ Blumhardt fait halte. Il serre une main au
passage, il a un mot pour chacun.
- Il semble que tu es à Durmenz depuis des années, s'exclame son compagnon amusé et un
peu agacé ! Tu connais en détail les circonstances de chaque foyer !
Pas une seul fois les promeneurs ne parvinrent à sortir du village !
Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux,
je dresserai ici trois tentes , une pour toi , une pour Moise, et une pour Elie.
Come il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici , une voix , fit entendre de la
nuée ces paroles : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le !