Combien sont-ils dans le monde ceux qui aspirent
à monter à Sion ! Leur désir ardent contribue invisiblement à
l'éclat de Jérusalem.
Lointaine,
As-tu jamais été plus belle,
Plus terriblement belle,
JERUSALEM,
Qu'à travers les pleurs de l'exil ?
Buisson ardent d'or et de pierres
Qui flambe à l'ombre des paupières
De tes amants de la Golah...
Demain, toujours demain,
" L'an prochain, l'an prochain " !
Vers toi la fiancée, ils tendent les bras
Dans l'espace, là-bas,
" Toutes leurs sources sont en toi ".
O plus vivante dans leur fièvre
Et plus réelle dans leurs rêves
Que tu ne l'es entre tes murs,
Telle une reine dans l'azur
Si tu n' avais leur soif autour de toi
Comme une aura,
Tu serais réduite à toi-même !
Tu as besoin de leurs désirs
Autour de toi, comme une aura,
Pour être immense....
Ils forment tes rayons, Sion,
Ceux dont le coeur est en partance
Vers toi.
Qu'ils arrivent, qu'ils arrivent,
Tous les fils du désir,
" Etends les cordages et déploie les tentes "
Pour les accueillir
Au bout de l'attente,
Qu'ils revivent dans ton baiser...
Car tu es sacrement pour les chercheurs de D.ieu.